28 août 2011
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La nouvelle recrue de Anzhi s’est entraîné avec ses coéquipiers ce jeudi après-midi. Malgré le transfert qui a pris du temps et les multiples voyages en avion, il s’est joint au groupe qui prépare le match de Samedi contre Rovtock.
Son entraîneur lui a permis de ne s’entraîner que légèrement. Il aurait quand même pris le temps de marquer quelques buts de classe, laissant ses coéquipiers dans l’euphorie la plus totale.
Quelques coéquipiers ont donné leur impression après les entraînements :
Nukri Revishvili : " Qu’ Eto’o n’a pas encore de retrouver la forme ? Je n’ai pas remarqué. Même quelques minutes du jeu et on voit bien que ce grand maître, Eto’o, comprend le jeu. il est sans cesse en mouvement, se propose pour les passes et joue avec les deux pieds. Il ne lui reste plus qu’à sympathiser avec les gardiens des autres clubs."
Benoit Angbwa : " Je suis heureux que Samuel apparaît soit dans le même club que moi. Les coéquipiers apprendront vite ce que c’est une personne merveilleuse et un footballeur accompli. En principe, c’estquelque chose qui est devenu clair à la séance d’entraînement d’aujourd’hui. Je suis convaincu qu’ensemble avec Eto’o, "Anji" est capable de conquérir les plus hauts sommets.
Avec FC-Anji
L’athlète le mieux rémunéré dans le sport professionnel ces jours-ci, en termes de salaire, serait nul autre que le camerounais Samuel Eto’o, qui jouera pour une obscure équipe d’une région dangereuse du Caucase, la Republique du Daguestan.
Après une entente conclue mardi, l’Anzhi Makhachkala de la Premier League Russe a accepté de payer des frais de transfert estimés à $39 millions à l’Inter Milan pour débaucher le joueur de 30 ans. Le club a aussi accepté de verser au Camerounais, avec un taux de taxation favorable en Russie, un salaire net de $29 millions par season. Ceci non seulement eclipse le salaire estimé de $17.4 million en salaire que Cristiano Ronaldo gagne au Real Madrid, mais, il envoie aussi aux oubliettes les salaires net des meilleurs athlètes américains comme le footballeur Payton Manning, le baseballer Alex Rodriguez et le basketteur Kobe Bryant.
Le seul athlète qui peut approcher ces chiffres est Fernando Alonso, le pilote espagnol de Formule Un qui a un contrat qui vaut un peu plus de $40 million par année.
"Aujourd’hui, une entente a été conclue entre les clubs de football Anzhi et Inter pour le transfert de Samuel Eto’o," mentionnait un communiqué sur le site web de l’Anzhi’s mercredi. "Les termes du transfert satisfassent complètement les deux équipes."
Cette décision d’Éto’o de quitter Inter Milan, l’une des équipes professionnelles en Europe des plus respectables, pour une équipe obscure du milieu de tableau en Russie, en est une qui a laisse perplexe les amateurs de football du monde entier.
Eto’o est un tri-vainqueur de la Champions League. Il a signé au Real Madrid à 16 ans, a marqué plus de 100 buts au FC Barcelona et il est le joueur africain le plus décoré. Intelligent et hyper-rapide, avec un tir d’une précision au laser, il est reconnu comme étant l’un des marqueur des plus prolifique du sport.
En contraste, son nouveau club joue dans une ligue de seconde zone dans un stade qui n’en est pas un, au milieu d’une foule de seulement 11 067 spectateurs. La République du Daguestan est devenu le centre nerveux des rebelles jihadistes où les tirs entre les insurgés et la police sont quasi quotidienne. Pour des raisons sécuritaires, les joueurs d’Anzhi vivent à Moscou et ne se déplacent à Makhachkala que pour livrer leur match à domicile.
Ces histoires incroyables se sont écrites en janvier quand Anzhi a été acheté par Suleiman Kerimov, un industriel petrolier qui a des avoirs nets estimés à $7.8 billion. Kerimov, un senateur russe qui est né dans le sud de la République du Daguestan, est un amoureux des parties élaborées et des voitures exotiques. Il a déja fracassé une Ferrari Enzo ien deux dans un accident dans le sud de la France et a survécu probablement pour en témoigner.
Samuel Eto’o est arrivé à Moscou ce jeudi après-midi en jet privé. C’est à l’aéroport qu’il a tenu sa première conférence de presse comme joueur de l’Anzhi Makhachkala. Il a tenu à repondre aux questions en espagnol, la langue qu’il maîtrise la mieux.
Il a fait état de ce que le projet qu’on lui a présenté lui semblait intéressant. " J’essaie toujours de m’assurer que chaque expérience me permette de vivre dans le bonheur, et maintenant je suis juste très heureux.
Aux questions que savez-vous sur le championnat russe et le « Anji » ? Combien de but avez-vous l’intention de marquer dans le championnat russe ? Il repondra modestement :
"Je n’ai jamais moi-même des objectifs précis concernant le nombre de but. Mais la principale chose pour moi est d’être heureux, et les gens autour de moi aussi. Dans ce cas, les résultats positifs viendront. Pour ce qui est du « Anji », je n’ai pas beaucoup d’informations. Mais la principale chose que je vais faire est d’essayer de justifier la confiance placée en moi par la direction.
Les russes voulaient savoir combien de temps il a hésité avant d’accepter l’offre : " En tant que joueur, j’ai gagné tout ce qui est possible. Et maintenant que j’ai une chance de recommencer ici. On m’a aussi dit qu’il y a beaucoup de bons joueurs ici. C’est le cas de Roberto Carlos, avec qui j’ai joué au début de ma carrière.
Pour ce qui est des titres en Europe qui font de lui le joueur le mieux payé du monde, il répond :" L’argent n’est pas mon truc principal. Cela fait partie du football. Je viens du Cameroun et j’en ai besoin pour être heureux et rendre heureux tous les gens autour de moi.
Pour ce qui est des oeuvres de bienfaisance : " J’ai un fonds de charité pour aider les enfants pauvres au Cameroun. Cependant, je vais certainement participer à des projets de « Anji ».
Et son état physique ? " Cela dépend de la décision de l’entraîneur. J’espère qu’il va me permettre de jouer ce samedi pendant 10-15 minutes. Indépendamment des conditions, je suis prêt à jouer au football à toute heure du jour et de nuit.
Très attendue, la visite médicale préalable à la signature de son contrat avec le club d’Anzhi s’est déroulée ce matin à la Villa Stuart de Rome, un centre médical agrée par la FIFA.
Parti tôt ce matin de Milan dans un avion privé, le goléador Camerounais est arrivé vers neuf heures à la Villa Stuart de Milan. Devant le centre médical, plusieurs médias cloués devant l’entrée l’attendaient de pied ferme pour immortaliser les probables dernières images du capitaine des lions sur le sol Italien.
C’est un taxi noir aux vitres sombres qui va le transporter de l’aéroport à la Villa Stuart. Enthousiaste, souriant et jovial, Samuel Eto’o va rapidement détendre l’atmosphère un peu crispé, par l’enjeu, en multipliant les blagues avec le personnel de la clinique.
Les choses sérieuses vont rapidement prendre forme sous la houlette d’un spécialiste qui lui fait alterner course de fond et sprint sur petite surface. En plus des autographes, Eto’o aura laissé beaucoup de bonne humeur à Rome. Pour la petite histoire, même son t-shirt trempé de sueur a été récupéré dans la discrétion par un jeune admirateur présent lors de cette visite médicale.
Interrogé sur la suite du programme de la journée, le capitaine des lions n’a pas été trop bavard :"Si je retourne à Milan ou aller immédiatement en Russie ? Nous parlerons plus tard dans une conférence de presse."
L’inter devrait annoncer la signature du contrat dans l’après midi. Une conférence de presse n’est pas à exclure ce soir. Eto’o devrait, si rien ne change s’envoler demain pour la Russie.
Sunou
Le feuilleton a duré pratiquement un mois. Et comme tous les transferts dans lesquels est impliqué Eto’o depuis le début de sa carrière, celui-ci a particulièrement fait des vagues. Les montants d’argent cités ça et là en sont principalement la raison. Mais pourquoi Makhachkala ?
Il faut situer la problématique à trois niveaux.
Le projet sportif ?
Difficile de vendre ce transfert sous le signe du sportif. En recrutant des internationaux de divers pays dès janvier, le milliardaire russe a certainement des ambitions pour son club. Probablement qu’une prochaine participation à la Ligue des Champions sera un véritable objectif et justifierait les dépenses faramineuses.
L’horloge biologique
Trente ans pour un footballeur est un "milestone". C’est en fait le signal que le corps, hormis des physiques exceptionnels, n’a plus que pour deux ou trois ans de bon football. À partir de trente ans, il devient difficile de signer des contrats où le salaire peut-être, ne serait-ce que maintenu au niveau d’avant. D’ailleurs, plusieurs équipes de haut niveau tardent à engager des trentenaires.
Il ne faut donc pas penser que les joueurs de football ne sont pas des humains. Ils sont en général mus pas la volonté de gagner des trophées. Or, les trophées, d’équipe ou individuel, Eto’o en a engrangé à profusion. Il n’a plus autant faim de la Champions League puisqu’il en a gagné trois fois, des championnats quoiqu’il peut tout aussi espérer avec son nouveau club, des coupe quoique...
Tripler le salaire d’un joueur de football trentenaire en valeur nette, très peu sont capables de résister.
L’incitatif financier
20 millions d’Euros net par année pour trois ans. Avec un salaire brut à Milan de 10.5 millions d’Euros, Eto’o s’en tire avec à peine 7 millions net depuis deux ans. Cela veut dire qu’il gagnera trois fois plus en Russie qu’en Italie. Si on pousse la réflexion un peu plus loin, trois ans de travail en Russie correspond à neuf ans en Italie. Et comme l’unité de ce salaire est en millions, la différence est plus que significative.
Au micro de RMC, Ludovic Giuly a resumé au mieux la tentation russe du joueur camerounais, affirmant qu’il aurait sans doute succombé à cette proposition dans la situation du buteur camerounais qui a amassé les trophées en Europe depuis de longues saisons. "Quand on voit des sommes comme ça, c’est sûr qu’on réfléchit, même si c’est en Russie. Il a trente ans, tout gagné, plus rien à prouver et un nouveau challenge à connaître. Maintenant, je ne suis pas surpris. On me l’aurait proposé, j’y serais allé en marchant. J’aurais fait comme lui. C’est dommage qu’on ne parle que de l’argent alors qu’on pourrait parler de la carrière de Samuel. Partout où il est allé, il a gagné des titres. Il est un peu fatigué de tout ça. Là, il sera un peu plus tranquille. Alors s’il peut profiter de ce contrat-là, pourquoi pas ?"
La décision de quitter pour le Daguestan est-elle saine ?
Ce n’est certainement pas l’endroit au monde où la qualité de la vie est la meilleure. Ce n’est pas le pire non plus. Si Benoit Angbwa est capable d,y trouver son bonheur, Si Roberto Carlos a préféré quitter les pays chauds pour ce pays arctique, alors, Samuel Eto’o pourra bien s’y adapter. Ce qui est cependant sûr est que si dès l’année prochaine, l’équipe joue les matchs de poule de la Champions League Européenne et arrive à un bon niveau, l’aura de l’international camerounais voguera bien haut. Peut-être est-ce son défi.
Bernard Patipe, Camfoot
Le probable transfert de Samuel Eto’o fils vers la Russie ne laisse décidément personne indifférent. Un sujet brulent sur lequel les camerounais ont du mal à s’accorder. Dans une intervention à RFI, Joseph Antoine Bell a donné du sien. Une interview reprise ce matin par le journal des sports de la Radio Équinoxe
Actuellement en France pour la promotion de son livre, « Jojo » a accepté de répondre aux questions de RFI. Il également était question du très probable transfert de Samuel Eto’o fils vers la Russie.
« Je pense sincèrement que son entourage ne l’a pas aidé à réfléchir. Je pense déjà qu’en choisissant là-bas (Russie, ndlr) il a quelque part signé, on ne le dit pas par pudeur, son arrêt de mort sportif. »
Quand le journaliste lui demande s’il s’agit du crépuscule de la carrière d’Eto’o, il répond :
« C’est que lui même a accepté en contre partie de cet argent astronomique, pour certains, qu’il était au crépuscule de sa carrière. Et c’est là que je pense que le meilleur conseiller lui aurait dit que sa carrière tel qu’il joue aujourd’hui, il a encore quelques années potentiellement dans son corps devant lui. Et donc, si vous additionné à tout ce qui a déjà été dit le fait qu’il ai encore deux ou trois ans de capacité de haut niveau, à ce moment là, on s’aperçoit que les arguments ne plaident pas dans le sens d’aller tout de suite là-bas parce que c’est un club dans lequel Samuel pourrait encore jouer dans deux ou trois ans. Et comme il ne gagnait pas des prunes à l’Inter, qu’il pouvait prétendre à quelque chose pas de similaire parce que ça paraît fou … je ne suis pas sûr qu’au delà de cette somme là, ça lui apporte encore véritablement quelque chose. »
Etienne Eto'o, un des frères de l'attaquant vedette camerounais Samuel, a signé un contrat d'un an avec le FC Lustenau, a indiqué lundi le club de D2 autrichienne. L'attaquant de 21 ans a passé le plus clair de sa carrière dans des formations espagnoles de second rang.
Le transfert de Samuel Eto'o vers l'Anzhi Makhachkala semble imminent selon la Gazzetta dello Sport. Comme le révèle, ce lundi, le site du quotidien italien, l'attaquant camerounais de l'Inter Milandevrait passer, mardi, sa visite médicale à Rome avant de s'engager dans la foulée avec le club du Daguestan.
La délégation russe est ainsi attendue, mardi matin, à Milan, afin de régler les derniers détails d'un transfert qui devrait se chiffrer entre 30 et 40 millions d'euros. Avec un salaire estimé à 20 millions d'euros annuel et un bail de trois ans, Eto'o serait alors le joueur le mieux payé du monde. (Photo Presse-Sports)
L’annonce de la venue probable de Samuel Eto’o au sein du club Anzhi Makhachkala pour un salaire record d‘environ 20 millions d‘euros, divise la Russie. D’un côté, les amateurs du football prestigieux, performant et spectaculaire, qui estiment que la Russie devrait se féliciter de recevoir un talent de classe mondial comme Samuel Eto’o. Ils sont très nombreux, impatients de voir le triple ballon d’or européen à l’œuvre. De l’autre côté, ceux, en majorité les habitant de Daghestan, qui estiment que le recrutement de l’ancien Pichichi de FC Barcelone est une perte grosse car, selon eux, il n’est pas normal de donner autant d’argent à un seul footballeur alors que Suleyman K, le richissime président d’Anzhi, aurait du investir cette importante somme d’argent dans la détection de jeune footballeur de nationalité russe.
Une polémique qui vient en rassurer sur l’environnement d’insécurité qui a longtemps prévalu dans cette partie de la Russie. En effet, le Daghestan est proche de la Tchétchénie, une région où des indépendantistes sont souvent accusés de se livrer régulièrement à des actes de terrorisme pour signifier leur opposition au pouvoir central à Moscou la capitale politique. Un climat d’insécurité qui semble inquiété les proches du goaleador de l’Inter de Milan. Afin de les rassurer, certains dirigeants du club d’Anzhi ont fait savoir que la futur nouvelle star du championnat de Russie va résider à Moscou comme certains de ses coéquipiers et s’envolera en jet privé pour aller livrer certains matches.
De toute façon, dans la diaspora camerounaise là bas, le capitaine des Lions indomptables est attendu comme un messie. Les fans clubs Samuel Eto’o se sont spontanément créés pour réserver un accueil chaleureux à leur idole. Si l’agenda de cet événement est respecté, l’ancien pensionnaire de la Ksa de Douala passera la traditionnelle visite médicale ce jeudi et le transfert s’effectuera demain vendredi pour une équipe où il va retrouver Benoît Angbwa, son coéquipier chez les Lions indomptables, la sélection fanion du Cameroun.
