La nouvelle entreprise compte offrir les mêmes services qu’Orange et Mtn.L’offre d’Eto’o telecom Sa sera commercialisée sous peu au Cameroun, à travers la marque Set Mobile. C’est ce qui ressort d’emblée de la conférence de presse organisée ce jeudi 22 décembre 2011, à Douala, par le

conseil d’administration de cette entreprise, composé de trois personnes. Samuel Eto’o, le président, Charles Gueret, administrateur directeur général (Adg) et Gabriel Parfait Kaldjob, administrateur et avocat de la star camerounaise. Mais, ce jeudi, le Pca est en retrait. C’est son Adg qui mène le jeu. Aidé par le chargé de mission du Pca, Christian Kamgna, en l’occurrence. C’est le Français débauché du Togo qui donne un avant-goût des activités d’Eto’o Telecom. On apprend ainsi que l’entreprise va proposer des formules prépayées de téléphonie mobile, disponibles sur le territoire via un réseau de distribution dédié. Les services de base offerts sont la voix, les sms et Internet mobile. «On sera opérateur de téléphonie mobile au même titre qu’Orange et Mtn », précise Charles Gueret. «Au Cameroun, plusieurs personnes ont encore les puces des deux opérateurs. Cela veut dire qu’elles ne sont pas totalement satisfaites. Donc, notre entreprise va miser sur la qualité, et se distinguera par des tarifs avantageux et une gamme de terminaux accessibles à tous », ajoute le Français. Seulement, l’Adg n’aborde pas le volet inhérent aux tarifs en profondeur. « Vous allez découvrir », lance-t-il. La cérémonie de ce jeudi 22 décembre 2011 se focalise uniquement sur la marque. Le siège de l’entreprise, apprend-on, sera à Douala et elle a été créée en aout 2011, avec un capital de 100 millions FCfa. Eto’o Telecom a une seule ambition. A savoir, «construire une marque forte et identitaire dans l’univers des télécoms». Et a six valeurs fondamentales. La générosité, le dépassement en soi, la proximité, la transparence, la simplicité et l’africanisme. La mission de la jeune entreprise se traduit en trois volets. Proposer des tarifs avantageux et des services qui correspondent aux goûts, envies et désirs des Camerounais, offrir des produits de qualité qui démontrent l’appartenance à une marque choisie et faire preuve chaque jour de l’application des valeurs.

La réaction de l’international camerounais était très attendue depuis la publication de la sanction de la commission d’homologation et de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) qui lui a infligé 15 matchs de suspension. Samuel Eto’o a choisi la télévision privée Canal 2 pour s’exprimer.

Tout en soulignant qu’il ne fera pas appel de sa sanction, l’ex-attaquant du Fc Barcelone a indiqué qu’il comptait jouer à nouveau avec la sélection fanion. « Tant que j’aurai des jambes pour courir, je jouerai avec l’équipe nationale. Je vais purger ma suspension et je vais revenir », a déclaré le joueur de 31 ans qui, nourrit toujours l’ambition de gagner la coupe du monde.

Face aux confrères Boney Philippe de Canal 2 et Martin Camus de Stv 2, Samuel Eto’o a tenu à expliquer aux camerounais les raison qui ont conduit à la grève des Lions à Marrakech. En aucun cas, a-t-il dit, nous ne voulions créer un problème avec l’Algérie. « On a voulu attirer l’attention de nos dirigeants que ça ne pouvait plus continuer comme cela. Il faut maintenant saisir cette occasion pour mettre de l’ordre et trouver des solutions aux problèmes du football camerounais », a-t-il lancé.

Clash avec la Fecafoot

« Il ne peut pas avoir un Etat dans un Etat » Cette petite phrase lâchée en direction de la Fecafoot, à suffisance que combien Eto’o a eu la dent dure envers les responsables fédéraux qui sont intéressés uniquement selon lui, par l’argent.

Parlant d’argent justement, le meilleur buteur des Lions Indomptables, s’est demandé « où va l’argent des transferts, l’argent des sponsors et le million de dollars offert à la Fecafoot par la Fifa pour la préparation de la coupe du monde 2010 ». Sans ambages, Eto’o a indiqué que le football camerounais est géré par des « incompétents ». C’est la raison pour laquelle l’’international lance un appel en direction des anciens Lions pour réorganiser le football camerounais.

Le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie s’est déclaré « satisfait » par la décision de la Fédération camerounaise d’infliger 15 matchs de suspension à Samuel Eto’o, l’instigateur du boycott du match amical contre l’Algérie.

Le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie s’est déclaré « satisfait » par la décision de la Fédération camerounaise d’infliger 15 matchs de suspension à Samuel Eto’o, l’instigateur du boycott du match amical contre l’Algérie.

« Je suis satisfait par la décision de la fédération du Cameroun. Ce qui s’était passé est vraiment scandaleux de la part d’une grande nation de football en Afrique », a affirmé le Bosnien au micro de Radio Algérie Internationale.

Cependant, Halilhodzic a indiqué qu’il « regrette toujours l’annulation de cette rencontre qui aurait pu nous servir ». Ce match avait remplacé par un affrontement entre joueurs de l’équipe nationale.

D’autres joueurs Camerounais ont été sanctionnés : Eyong Enoh, qui a été suspendu pour deux matchs, et Benoît Assou-Ekotto, condamné à payer une amende d’un millions de francs CFA.

Amenées à réagir aux sanctions prises à l’encontre des Lions Indomptables, les anciennes gloires interrogées par Footafrica365.fr, Jean-Paul Akono, Michel Kaham et Joseph Antoine Bell, jugent la suspension de Samuel Eto’o disproportionnée.

Jean Paul Akono : « La main de ceux qui ont eu à trancher cette affaire a été plus que lourde »

« Je suis très attristé, parce que ça me semble être une sanction qui veut dire que c’est fini pour Eto’o au sein de l’équipe nationale. Je crois que la main de ceux qui ont eu à trancher cette affaire a été plus que lourde. J’ai été stupéfait. Un calcul rapide nous amène à comprendre que cette sanction met fin à sa carrière internationale avec les Lions indomptables. Samuel Eto’o, c’est quand même une icône qui est très respectée dans le monde entier. Il est vrai qu’il doit y avoir certains éléments de cette affaire qui nous échappent. Les auditions ont eu lieu à huis clos. Mais, pour ce que ce joueur représente, je pense qu’on aurait pu traiter le problème autrement… »

Michel Kaham : « Ce qui est fait à Eto’o, c’est de l’humiliation »

« C’est a-bra-ca-da-brantesque ! Je le dis bien, c’est un cataclysme ! Je ne peux pas comprendre, la sanction est disproportionnée. Le monde fait des lois pour gérer des hommes. Chaque pays sait comment il s’organise pour vendre ses valeurs. Au Cameroun, la seule chose qui a de la valeur qui pote dans le monde entier et où on va se défendre, c’est notre football. Et alors, la megastar, le seul joueur qui peut rivaliser avec les blancs à tous les niveau, c’est Samuel Eto’o. On se doit de le protéger. Mais, on constate plutôt que on s’est arrangé pour le crucifier sur la place publique mondiale. Quel que soit le bord dans lequel on se situe, le football camerounais a marqué là un point négatif. Que l’on ait donné une sanction à Benoit Assou-Ekotto, je le salue parce que là on lui déroule le tapis rouge. C’est un joueur qui a de la valeur, qui est le meilleur de son poste dans l’équipe du Cameroun, et qu’on a voulu par des manigances écarter par un moyen ou un autre. Là, on lui dit "reviens on t’aime". Pour le cas Enoh, vice-capitaine, il prend deux matches, il va s’en sortir. Mais à Eto’o, on ne lui donne aucune chance. On lui dit carrément "fous le camp, on ne te veut plus, dégage !". 15 matches de suspension, c’est trop. C’est le condamner à vie. Est-ce qu’on a le droit de poser un tel acte ? Je dis non, on est allé trop loin. Je suis contre le boycott d’un match. Moi, si j’avais été à Marrakech, j’aurais oeuvré pour qu’on ne manque pas ce match. Maintenant que la faute est là, on devrait résoudre le problème autrement. Faire porter le chapeau à une seule personne comme cela est fait maintenant, pour moi ce n’est pas normal. Cela touche quelque chose de très sensible. On verra bien la suite que ça donnera. Ce qui est fait à Eto’o, c’est de l’humiliation. Ils n’ont même pas tenu compte de tout ce que cet enfant a fait pour ce pays. Toutes les grandes nations protègent leur star. La Fédération doit être clémente. Il y a eu faute mais la sanction est trop lourde. »

Joseph Antoine Bell : « C’est dramatique de sanctionner le capitaine »

« Dans cette affaire, je note deux choses. La première, c’est que tout le monde focalise sur l’attitude des joueurs qui est une réaction à une situation, personne ne va à l’origine de cette situation-là. Qu’est-ce qui a poussé les joueurs à ne pas jouer ? Voilà la vraie question. Et pourquoi cela est il arrivé ? Maintenant, au-delà, revenons à l’actualité qui est la sanction. Lorsqu’on sanctionne Assou-Ekotto pour ne pas être venu à un rassemblement, première chose, il a posé un acte individuel. Vous le sanctionnez ça peut paraitre normal. Sauf que, il a dit "je ne veux pas jouer dans votre équipe", et vous vous lui dites "la sanction c’est que tu ne vas pas y venir". Le deuxième cas c’est celui des deux capitaines. Ils ont fait quoi ? Ils sont simplement dans leur rôle de capitaine. Vous ne pouvez donc pas leur appliquer une sanction individuelle autre que la déchéance du brassard. Ils ont représenté l’ensemble du groupe. Une équipe du football n’est pas composée de deux joueurs. Si le match n’a pas eu lieu, ça ne peut pas être uniquement la faute des deux. Si tous les autres ont suivi, ils sont tous majeurs et ce sont des joueurs de haut niveau. Donc, chacun savait parfaitement ce qu’il faisait. Si vous vouliez sanctionner, vous auriez donc sanctionné l’ensemble de l’équipe et éventuellement décider de changer de capitaine. Ce dernier est là pour représenter les autres. Et dans ce cas si, il n’est pas logique de dire qu’on prive les capitaines de matches pour avoir représenté leurs partenaires. Je dis donc que c‘est dramatique de pouvoir aujourd‘hui penser sanctionner le capitaine parce qu’il a représenté les autres. »

Propos recueillis par Paul Nana, à Douala

Samuel Eto'o a été entendu en fin de semaine par la Fédération camerounaise, qui a décidé de le suspendre.(AFP)

Cette fois, Samuel Eto'o est allé trop loin, puisque sur le terrain financier, pour que la Fédération camerounaise ne passe l'éponge. Le capitaine des Lions Indomptables, qui avait incité ses partenaires à boycotter le match amical en Algérie mi-novembre à cause d'une histoire de primes (les joueurs n'ont pas pris l'avion et la rencontre a été annulée), a été suspendu ce vendredi quinze matches par la Fédération camerounaise. Il devrait notamment rater plusieurs matches des éliminatoires du Mondial 2014 - qui débutent en juin prochain-, le Cameroun n'étant pas qualifié pour la CAN 2012. Le vice-capitaine du Cameroun, Eyong Enoh, a lui été suspendu deux matches.

Eto'o n'en était pas à son premier coup de griffe au sein de la sélection. Le joueur de l'Anzhi Makhachkala avait, notamment, déjà été au coeur d'une affaire en juin dernier en refusant de s'entraîner et en contestant un choix du sélectionneur lors d'un match. Il n'avait alors pas été sanctionné pour ces faits.

Suite à ce boycott, la Fédération algérienne avait décidé de saisir la FIFA, etréclamerait près d'un million d'euros de dédommagement.